Deuxième confinement:  comment prendre soin de soi, de son état, de son mental et de son énergie.

Plusieurs articles dans la presse ce matin soulignent que ce deuxième confinement a un impact sur notre santé mentale. De nombreux psychologues et psychiatres sont intervenus sur le sujet pour alerter sur les syndromes dépressifs qui pourraient survenir.

Or je constate que ce deuxième confinement est très dur à supporter. Je le vois dans mon entourage, pour mes clients et sur moi. Nous avons tous des hauts et des bas, un niveau de stress plus élevé. Nous râlons plus. Je vois aussi plus de colère, de frustration et de tristesse.

Le deuxième confinement: le deuxième effet kiss cool

Il était prévisible, attendu et redouté. Pourtant il nous a fait l’effet d’une chape de plomb, déjà ressenti lors du couvre-feu. Je ne veux pas généraliser notre ressenti, car je crois que nous avons chacun notre propre expérience. Je vais donc parler de ce qui est présent pour moi.

La privation de liberté cumulé à cette sensation de devoir faire des efforts a engendré tout simplement du stress et de la culpabilité. En effet, comment se plaindre quand les écoles sont encore ouvertes, que l’on a un travail et un toit sur la tête! Suis je quelqu’un de totalement superficiel et inconscient de trouver cela chiant et ennuyeux d’être enfermé chez moi et de ne pas aller faire les boutiques? Suis-je une enfant trop gâtée? Suis-je en train de faire des caprices? Est ce que c’est si terrible de travailler de la maison, de ne voir personne?

Stress et culpabilité

Comment puis je avoir le droit de me plaindre quand ma situation n’est pas si catastrophique? Es tu, Maï, une ado débile et inconsciente qui se plaint de ne pas pouvoir aller manger au restaurant, voir ses potes ou aller dans un bar?

Stress d’un côté donc et culpabilité de me plaindre de l’autre!

Au delà du fait que la situation soit particulièrement stressante, je créée un stresse encore plus important en me sentant coupable et en refusant la réelle frustration que je ressens. Tout cela est dû au jugement que je m’inflige et au fait de ne pas accepter ce qui est pour moi. A force de positivisme, je ne me concentre que sur ce qui va bien et je ne me donne pas le droit d’aller mal!

J’ai l’impression aussi de n’être plus bonne qu’à travailler, travailler et rester à la maison. Il n’y a plus de projets: j’attends de savoir comment ça va se passer pour prévoir des voyages, des déplacements, des projets pro. Je me sens bloquée dans un temps incertain sans limite et sans sortie.

Je ne pense pas être la seule dans cette situation. Voilà donc la stratégie que j’ai mise en place pour me sentir bien.

Stratégie

1: Arrêter de se juger et accepter ce qui est pour moi

Voilà je pense que j’ai le droit de ressentir ce qu’on ressent. Ce n’est pas parce que c’est pire ailleurs ou pour d’autres gens que je n’ai pas le droit de me sentir pas bien. Car souvent c’est ce que l’on fait de manière naturelle: on se dit qu’on ne va pas bien et l’on imagine le pire ailleurs. je sais que cette stratégie marche pour certains et tant mieux. Je sais qu’elle ne marche pas pour moi.

J’arrête de me juger tout simplement en refusant ce dialogue interne qui me dit que je suis nulle et que je devrai avoir honte de me sentir pas bien.

2: Arrêter de lire des news

J’ai enlevé toutes les notifications d’actualité que j’ai sur mon portable et ma tablette. Je ne regarde plus les chaînes d’infos. Je regarde les infos au maximum une fois par jour voir moins. J’ai remarqué que les notifications incessantes sur mon portable me stressaient physiquement et mentalement en plus de me déconcentrer.

3: S’occuper de son corps

Comme vous le savez, je ne suis pas très sportive. Normalement je marche beaucoup et j’adore ça. Néanmoins avec le deuxième confinement, j’ai passé des journées entières à la maison. J’étais épuisée le soir et e même temps énervée. Je me suis au yoga. Je fais les cours en ligne de yuj yoga entre une à deux fois par semaine via zoom et j’adore ça. J’aimerai passer à trois fois par semaine. Le yoga m’a permis de me reconnecter à mon corps et de vider ma tête. Je sors également beaucoup plus juste pour marcher et prendre l’air.

4: Rester en contact et avoir de vrais échanges

rester en contact avec mes proches et surtout mes amis est absolument indispensable pour moi. Effectivement dans nos conversations, nous avons moins de choses à nous raconter sur ce que nous faisons. Mais nous pouvons pour le coup avoir de vrais échanges sur la vie, sur nos rêves et sur nos peurs aussi.

5. Vivre dans le moment présent et honorer ses besoins

Ce qui est formidable dans cette période, c’est que nous devons apprendre le présent. Comme nous ne pouvons réellement rien prévoir avec certitude dans notre futur proche, nous n’avons plus que le présent. Or quel choix je fais dans l’instant pour honorer mes besoins? Si je ne peux plus les honorer comme avant, mes besoins restent les mêmes et j’ai la nécessité vitale d’y répondre. Pourtant je dois trouver d’autres moyens puisqu’en ce moment la palette d’actions, que j’ai, est réduite.

 

Si vous voulez en savoir plus:

Site du ministère de la sante

Article du Hufftington post sur la santé mentale